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astronomie - Page 8

  • Superbe comète McNaught

    Une splendide photo de la comète McNaught au dessus du Chili, en 2007.

    Voir la photo

  • Le double anneau d'Einstein

    64953f495462d60885578c4114241f3a.jpgCette photo a été prise par le télescope spatial Hubble en novembre 2006, mais n'a été diffusée qu'en janvier 2008. Elle révèle une formation rarissime, ce que l'on appelle un double anneau d’Einstein (ou lentille gravitationnelle double).

    Cet anneau est localisé autour d’une galaxie distante de 3 milliards d’années-lumière. La gravité de celle-ci est si puissante qu'elle déforme l’espace autour d’elle et dévie donc les rayons lumineux issus de régions de l'espace situées dans le même alignement, mais derrière cette galaxie. 

    Les deux anneaux lumineux que l'on aperçoit sont en fait les images déformées et amplifiées de deux galaxies, rigoureusement alignées avec la première, mais situées respectivement à 6 et 11 milliards d’années-lumière. L'anneau interne correspond à la galaxie la plus proche des deux galaxies de l'arrière-plan. Selon les scientifiques, il y a une chance sur 10 000 que cet alignement puisse se produire. L'avoir pris en image est un exploit.

    Crédits image : Nasa/ESA/Ciel et Espace Photos
    Source : Cieletespace.fr

  • Les univers parallèles sont d'actualité

    Voici un article de fond passionnant sur un sujet qui reste à explorer....

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    Les univers parallèles inspirent la science-fiction et intriguent les scientifiques

    par Annie Hautefeuille, AFP, 29 décembre 2007.

    Largement popularisée par la science-fiction, l'idée d'univers multiples, que reprend Philip Pullman dans la trilogie "A la croisée des mondes" qui a inspiré le film "La boussole d'or" (The Golden Compass) sorti récemment, reste sérieusement envisagée par des scientifiques.

    "L'idée d'une multitude d'univers est plus qu'une fantastique invention. Elle apparaît naturellement dans plusieurs théories et mérite d'être prise au sérieux", écrit l'astrophysicien Aurélien Barrau dans le numéro de décembre de la revue Cern Courier de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire.

    "Ces univers multiples ne sont pas des théories mais des conséquences de théories élaborées pour répondre à des questions claires de physique des particules ou de gravitation. Beaucoup de problèmes centraux de physique théorique (...) trouvent ainsi une explication naturelle", résume ce physicien du Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie.

    "Notre univers ne serait-il qu'un îlot dérisoire au sein d'un immense multivers infiniment vaste et diversifié?", si c'était vrai, cela pourrait être pour l'homme, qui s'était longtemps cru au centre du monde, "une quatrième blessure narcissique", après celles infligées "par Copernic, Darwin et Freud", poursuit-il.

    Imaginer qu'il y a une multitudes d'univers répondrait à une des interrogations des physiciens : par quel hasard - sauf à croire en Dieu - notre univers, s'il était le seul existant, aurait-il précisément les lois et constantes physiques ayant permis l'apparition d'astres, de planètes et finalement de la vie ?

    "Les caractéristiques de notre univers s'expliquent bien si l'on suppose que toutes les versions imaginables - ou non - de la réalité existent quelque part", résumait voici quelques années l'astrophysicien Max Tegmark.
    L'idée d'univers parallèles avait été avancée dès 1957 par le physicien américain Hugh Everett, pour interpréter certaines bizarreries - pour le sens commun - de la physique quantique.

    Des particules peuvent se trouver dans une superposition d'états -comme si un chat pouvait être à la fois mort et vivant, selon le célèbre paradoxe relevé par un des "pères" de la physique quantique Erwin Schrödinger. Mais un seul état devient réalité lors d'une observation. Les autres probabilités ne se concrétisent-elles pas dans d'autres univers? Hugh Everett et d'autres physiciens l'ont supposé.

    Il existerait alors, plusieurs univers parallèles ayant eu un passé commun, avant de diverger vers un autre possible. L'ancienne série télévisée américaine "Sliders", où les "héros" glissaient de monde en monde, s'est inspirée de cette idée de même que Philip Pullman dans sa trilogie.

    "Ce monde, comme tous les autres univers, est né du résultat des probabilités", explique Lord Asriel à Lyra la jeune héroïne de "A la croisée des mondes", en évoquant les particules élémentaires.

    "A un moment donné, plusieurs choses sont possibles, l'instant suivant, une seule se produit, et le reste n'existe pas. Sauf que, poursuit-il, d'autres mondes sont nés, dans lesquels ces autres choses se sont produites".

  • Un trou noir attaque une galaxie

    b21698f92b5336604eb810e72b0b0382.jpgDes astronomes ont saisi pour la première fois le spectacle d'un jet de particules se dégageant d'un trou noir géant et frappant une galaxie voisine sur sa trajectoire, un phénomène susceptible d'endommager gravement l'atmosphère des planètes de la galaxie touchée.

    "Nous avons déjà observé des jets produits par les trous noirs, mais c'est la première fois que nous en voyons un frapper une autre galaxie de cette manière", souligne dans un communiqué de la Nasa Dan Evans, chercheur au Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian à Cambridge, qui a dirigé l'étude.

    > Voir l'animation sur le site de l'Internaute

    "Ce jet pourrait causer toutes sortes de problèmes à la plus petite galaxie qu'il heurte", juge-t-il. Ces jets émanant des trous noirs produisent des niveaux élevés de radiation, qui, combinés à la vitesse des particules du jet - proche de la vitesse de la lumière - sont susceptibles d'endommager sévèrement l'atmosphère des planètes se trouvant sur le chemin du jet, par exemple en détruisant des couches d'ozone protectrices, explique la Nasa.

    Le phénomène a été observé dans le système 3C321, qui contient deux galaxies en orbite autour de l'autre.
    L'impact du jet de particules sur la galaxie voisine risque d'être d'autant plus substantiel que les deux galaxies en question sont très proches, éloignées de 20.000 années lumière seulement, soit la même distance qui sépare la Terre de la Voie Lactée, note la Nasa.

    Source : AFP, Washington.

  • Des centaines de trous noirs dans l'espace

    Des centaines de trous noirs, objets supermassifs capables de dévorer des étoiles, ont été observés par une équipe internationale dans des galaxies existant lorsque l'univers avait à peine 3 à 4 milliards d'années, une découverte bousculant notre compréhension de son évolution.

    Les astronomes, dont les conclusions sont à paraître dans la revue Astrophysical Journal du 10 novembre 2007, ont en fait observé des quasars, des sources de lumière extrêmement brillantes produites lorsque la poussière interstellaire s'engouffre dans un trou noir sous l'effet de son énorme gravité. Leur étude confirme les prévisions théoriques des astronomes, qui croyaient depuis de nombreuses années à l'existence d'une grande population de trous noirs actifs, sans les trouver.

    La découverte de centaines de trous noirs dans les seules galaxies visées par cette équipe "implique qu'il y en avait des centaines de millions supplémentaires dans notre jeune univers, soit plus du double de ceux connus jusqu'à présent à cette distance", affirme dans un communiqué la Nasa, l'agence spatiale américaine.(...)

    "Des trous noirs supermassifs en phase de croissance se trouvaient partout dans l'univers à ses débuts. Nous avions vu la partie émergée de l'iceberg, avant notre recherche. Maintenant, nous pouvons voir l'iceberg lui-même", s'est félicité (...) l'un des co-auteurs de l'étude, Mark Dickinson, de l'Observatoire national d'astronomie optique de Tucson (Arizona).

    "Les quasars nouvellement détectés permettent de mieux comprendre la formation des galaxies dans l'Univers lointain", souligne le CNRS: par exemple, ils montrent que les galaxies forment leurs étoiles "en même temps que leur trou noir central grandit", jusqu'à ce que ce dernier absorbe toutes ces étoiles.(...)

    "Auparavant, c'est comme si nous étudiions l'éléphant en portant un bandeau (sur les yeux), et nous ne savions pas exactement de quel animal il s'agissait. Maintenant, nous pouvons voir l'éléphant pour la première fois", s'émerveille un autre auteur de l'étude, David Elbaz, du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA).

    Source : AFP (Paris)

  • La fin du monde en 2036 ?

    medium_asteroide_big.gifLa fin du monde tel que nous le connaissons aura lieu le 13 avril 2036 sur le coup de 21h30 environ. Le fautif, Apophis, un astéroïde au nom gaulois tout droit sorti de la mythologie égyptienne, qui pourrait bien nous tomber sur la tête ce jour-là.

    Précisons, malgré tout, qu'il y a une chance sur 45 000 que cela arrive.
    Identifié en juin 2004, 99942 Apophis (son nom officiel) est un caillou qui croise régulièrement la trajectoire de la Terre, d'où son appartenance à la famille des astéroïdes géo-croiseurs. Le bébé est de belle taille : un peu moins de 400 mètres de long pour 250 mètres de diamètre. De quoi infliger, en cas de collision, des dégâts irréversibles à notre belle planète bleue et supprimer du même coup toute forme de vie de la surface de la Terre. On estime à sa puissance potentielle à près de 60 000 fois la bombe atomique d'Hiroshima !  

    Eh bien, il nous reste à croire très fort dans la fiabilité des statistiques et éventuellement à songer à aller vivre ailleurs, vers l'année 2035...

  • Le mystère des galaxies noires élucidé

    Pour les chercheurs réunis autour du Pr Lucio Meyer, ces galaxies ont perdu leur matière lumineuse au contact d'autres galaxies plus massives et sont devenues sombres, explique l'université de Zurich dans un communiqué. Selon des simulations des scientifiques zurichois plus la proportion de "matière noire" est grande dans une galaxie, plus cette galaxie est petite. L'équipe de chercheurs estime que l'univers contient un nombre très important de "galaxies noires" minuscules.

    Les scientifiques sont d'avis que les "galaxies noires" --plutôt de forme sphérique, soulignent-ils-- ne sont pas des objets isolés et rares, mais qu'elles sont au contraire très fréquentes autour des galaxies massives, comme la Voie lactée. Seule 4 % de la matière cosmique est visible, le reste étant composé de "matière noire" (23 %) et "d'énergie sombre" (73 %), a expliqué à l'AFP M. Yves Schutz, directeur de recherches du CNRS au Centre européen pour le CERN.

    La présence de "matière noire" peut être déduite par la déviation gravitationnelle de la lumière passant à proximité tandis que "l'énergie sombre" est anti-gravitationnelle et est à l'origine de l'expansion de l'univers, a-t-il précisé.

    Source : AFP, Zurich.

  • De la vie sur Mars aux trous noirs

    Coup sur coup, deux nouvelles intéressantes bien que n'ayant rien à voir entre elles... On a d'abord appris que les deux sondes Viking de la NASA qui ont visité le sol martien dans les années 70 pourraient avoir découvert et détruit par ignorance des organismes martiens lors de leur mission d'exploration.

    medium_Mars.2.jpgEn effet, l'eau versée sur les échantillons de sol martien aurait été fatale à des organismes dont le métabolisme dépendrait du H2O2 en les noyant ou en provoquant leur combustion, une hypothèse appuyée par les résultats chimiques d'une série de test conduits à l'époque, soulignent deux chercheurs. 

    Les scientifiques qui travaillaient sur les sondes Viking dans les années 70 ne cherchaient pas des micro-organismes dépendant de H202 car à cette époque-là personne ne savaient qu'ils pouvaient exister. Les recherches sur les "extrêmophiles", des organismes capables de vivre dans des conditions extrêmes --dans les grands fonds marins, par exemple, près de cheminées volcaniques--, ne se sont développées que dans les années 90.

    La future mission américaine Phoenix d'exploration de Mars, dont le lancement est prévu en août 2007, offre de bonnes chances de vérifier ces hypothèses.

    Par ailleurs, des astronomes ont découverts trois gigantesques trous noirs étonnamment proches, alors que ces corps supermassifs se tapissent habituellement au coeur de leur propre galaxie. Ce trio inédit a été repéré à quelque 10,5 milliards d'années-lumière de la Terre, vers la constellation de la Vierge, en utilisant les télescopes VLT de Cerro Paranal (Chili) et Keck (Hawaï, Etats-Unis).

    Les astronomes ont en fait découvert trois sources de lumière extrêmement brillantes - des "quasars" - qui sont produites lorsque la poussière interstellaire s'engouffre dans un trou noir sous l'effet de son énorme gravité. Un trou noir, parce qu'aucune lumière ne peut en réchapper, est invisible aux instruments, mais il se trahit par la présence du quasar.

    Un seul quasar, d'une taille inférieure à celle de notre système solaire, peut être plus brillant qu'une galaxie entière composée de centaines de milliards d'étoiles. Trouver deux quasars si proches serait très improbable s'ils étaient répartis dans l'espace de manière aléatoire. En découvrir trois est sans précédent. La présence de trois quasars si rapprochés peut s'expliquer par une triple collision de galaxies, un phénomène qui devait être beaucoup plus fréquent dans les premiers temps de l'Univers, quand les galaxies étaient entassées dans un espace bien plus confiné.
  • Une météorite dans le New Jersey

    Samedi 6 janvier 2007

    medium_Meteorite_2.jpgUne météorite de 377 grammes est tombée cette semaine sur une habitation du New Jersey, à 80 kilomètres au sud de New York, ont annoncé les autorités.
    Le projectile, de forme oblongue et de nature métallique, a troué le toit de la maison mardi soir pour venir s'encastrer dans le mur de l'une des pièces.

    Une équipe de géologues de l'université locale et un spécialiste indépendant des métaux examinaient l'objet depuis. Les experts ont conclu qu'il s'agissait d'une météorite très riche en métaux ferreux, provenant peut-être du coeur d'un astéroïde.

    La police a précisé qu'en attendant qu'une commission internationale se prononce, l'objet venu du ciel a été baptisé temporairement "Freehold Township", du nom de la commune où il est tombé.

    Source : Reuters, New York

  • Des nouvelles des astres

    Mercredi 20 décembre 2006

    Une équipe internationale d'astronomes a pu, pour la première fois, assister "en direct" à toutes les étapes de l'agonie d'une étoile happée par un trou noir géant, ces concentrations de matière si massives que même la lumière ne parvient à s'en échapper.
    Un événement comme celui-ci, capté par le satellite Galex (Galaxy Evolution Explorer) de la Nasa, ne se produit qu'une fois tous les 10 000 ans dans une galaxie normale (...). Les scientifiques suspectent qu'au centre de chaque galaxie est tapi un trou noir "supermassif". Certains sont actifs, accumulant la matière avoisinante et la portant à de très hautes températures, ce qui rend l'ensemble très brillant... jusqu'au moment où tout disparaît dans le trou noir.

    D'autres sont dormants, comme celui dissimulé au coeur de notre Galaxie, la Voie lactée. Ces monstres n'émettent pas la moindre lumière et sont donc très difficiles à étudier, sauf aux très rares moments où ils avalent une étoile. C'est précisément ce qui s'est passé dans une galaxie anonyme de la constellation du Bouvier, à 4 milliards d'années lumières de la Terre.(...)

    L'étoile s'est d'abord aplatie et étirée lorsque les effets de la gravité du trou noir, dont la masse est évaluée à plusieurs dizaines de millions de fois celle du Soleil, ont commencé à se faire sentir. A un moment donné, l'étoile s'est disloquée. Certains des morceaux d'étoiles vont tourner en spirale autour du trou noir et y plonger, en générant un sursaut brillant de lumière ultra-violette que Galex a pu détecter. Les chercheurs ont pu suivre cette agonie pendant deux ans, pour arriver à la phase finale de la digestion de l'étoile. (...)

    Source : AFP, Paris.

    Lundi 11 décembre 2006

    Les amateurs d'astronomie ont pu observer le dimanche 10 décembre 2006 avant l'aube un phénomène rare, puisque les courses de trois planètes, Jupiter, Mercure et Mars, se sont trouvé si proches qu'il a été possible de les masquer toutes les trois à la fois avec son pouce.
    C'est la première fois depuis 1925 que trois planètes ont été si proches les unes des autres dans le champ d'observation et une telle coïncidence ne devrait pas se reproduire avant 2053.
    Les trois planètes sont distantes de centaines de millions de kilomètres, mais l'orbite de chacune de chacune d'entre elles autour du soleil en fait des voisines dans les ciels est-sud-est.

    Source : AP, Floride.

  • On a découvert un signal de haute énergie

    Une équipe d'astronomes européens a annoncé la découverte d'un faisceau de très haute énergie venu de l'espace, qui balaie notre planète avec la régularité d'un phare, mais avec une intensité cent mille fois supérieure au signal le plus puissant observé jusqu'ici.

    Ce rayonnement gamma est émis par un système binaire, appelé LS 5039, formé d'une étoile massive, vingt fois grosse comme notre Soleil, et d'un compagnon très compact, qui pourrait être un trou noir ou une étoile à neutrons. On connaît depuis les années 60 l'existence de signaux modulés provenant du fin fond de l'Univers : ils avaient fait croire pendant un temps à une tentative de communication de la part d'hypothétiques extraterrestres.

    Ces signaux sont généralement émis par des étoiles minuscules qui tournent très rapidement sur elles-mêmes, les "pulsars". Elles éjectent des flux de particules électromagnétiques par leurs pôles. Comme l'étoile tourne sur elle-même, ce faisceau d'énergie balaie l'espace comme le faisceau d'un gyrophare et peut être capté depuis la Terre avec une fréquence régulière.(...)

    La science européenne a pu aussi se flatter d'un autre succès dans ce secteur, avec l'enregistrement d'une bouffée de rayonnements gamma, le 17 septembre 2006, avec le satellite Integral de l'Agence spatiale européenne. Ce phénomène, parmi les plus violents que connaît l'Univers, pourrait signaler la présence d'un trou noir en train de déchiqueter une étoile voisine.

    Source : Frédéric Garlan, AFP, Paris. 

  • L'univers s'étend grâce à l'énergie sombre

    Des observations du télescope spatial Hubble montrent que la mystérieuse "énergie sombre", qu'Albert Einstein avait le premier évoquée avant de considérer ce concept comme sa "plus grande erreur", semble avoir alimenté l'expansion de l'univers depuis au moins neuf milliards d'années, annoncent des astronomes.

    "C'est la première fois que nous avons des données importantes sur cette période", souligne Adam Riess, co-auteur de l'étude, professeur d'astronomie à l'université Johns Hopkins et chercheur à l'Institut scientifique du télescope spatial de la NASA (...) Avec des collègues, M. Riess a utilisé Hubble pour observer 23 supernovas si lointaines que leur lumière a mis la moitié de l'âge actuel de l'univers (13,7 milliards d'années) pour atteindre le télescope orbital.

    La physique de l'explosion des supernovas étant bien connue, les astronomes peuvent non seulement évaluer leur distance mais aussi la vitesse de l'expansion de l'univers au moment de leur déflagration. "Cette découverte continue à valider l'utilisation de ces supernovas comme sondes cosmiques", souligne M. Riess.

    L'idée de l'"énergie sombre" a été pour la première fois proposée par Einstein pour expliquer comment l'univers pouvait éviter de s'effondrer sous le poids de la gravité. Mais Edwin Hubble, l'astronome qui a inspiré à la NASA le nom du télescope spatial homonyme, a démontré en 1929 que l'univers était en expansion, ce qui a conduit à la théorie du Big Bang. Et Einstein a du coup renoncé au concept d'énergie sombre.

    En 1998, nouveau rebondissement. Des astronomes qui utilisaient des explosions de supernovas pour évaluer l'expansion de l'univers ont réalisé une observation surprenante: il apparaissait que des supernovas anciennes, dont la lumière avait parcouru une distance gigantesque dans l'espace avant de parvenir jusqu'à nous, s'éloignaient de la Terre plus lentement que la théorie du Big Bang ne le laissait supposer. En revanche, des supernovas voisines s'éloignaient plus rapidement qu'on aurait pu le prédire.

    Ce phénomène ne pouvait s'expliquer que si une force mystérieuse provoquait une accélération de l'expansion de l'univers au fil du temps. Les cosmologistes l'ont surnommée "énergie sombre" et cherchent depuis à en découvrir la nature. (...) L'énergie sombre pourrait être une propriété de l'espace, comme Einstein le pensait, ou bien quelque chose semblable à un champ électromagnétique. A moins que l'explication ne réside dans une caractéristique encore inconnue des lois de la gravité...

    Source : AP, New York.