Voici un article de fond passionnant sur un sujet qui reste à explorer....
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Les univers parallèles inspirent la science-fiction et intriguent les scientifiques
par Annie Hautefeuille, AFP, 29 décembre 2007.
Largement popularisée par la science-fiction, l'idée d'univers multiples, que reprend Philip Pullman dans la trilogie "A la croisée des mondes" qui a inspiré le film "La boussole d'or" (The Golden Compass) sorti récemment, reste sérieusement envisagée par des scientifiques.
"L'idée d'une multitude d'univers est plus qu'une fantastique invention. Elle apparaît naturellement dans plusieurs théories et mérite d'être prise au sérieux", écrit l'astrophysicien Aurélien Barrau dans le numéro de décembre de la revue Cern Courier de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire.
"Ces univers multiples ne sont pas des théories mais des conséquences de théories élaborées pour répondre à des questions claires de physique des particules ou de gravitation. Beaucoup de problèmes centraux de physique théorique (...) trouvent ainsi une explication naturelle", résume ce physicien du Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie.
"Notre univers ne serait-il qu'un îlot dérisoire au sein d'un immense multivers infiniment vaste et diversifié?", si c'était vrai, cela pourrait être pour l'homme, qui s'était longtemps cru au centre du monde, "une quatrième blessure narcissique", après celles infligées "par Copernic, Darwin et Freud", poursuit-il.
Imaginer qu'il y a une multitudes d'univers répondrait à une des interrogations des physiciens : par quel hasard - sauf à croire en Dieu - notre univers, s'il était le seul existant, aurait-il précisément les lois et constantes physiques ayant permis l'apparition d'astres, de planètes et finalement de la vie ?
"Les caractéristiques de notre univers s'expliquent bien si l'on suppose que toutes les versions imaginables - ou non - de la réalité existent quelque part", résumait voici quelques années l'astrophysicien Max Tegmark.
L'idée d'univers parallèles avait été avancée dès 1957 par le physicien américain Hugh Everett, pour interpréter certaines bizarreries - pour le sens commun - de la physique quantique.
Des particules peuvent se trouver dans une superposition d'états -comme si un chat pouvait être à la fois mort et vivant, selon le célèbre paradoxe relevé par un des "pères" de la physique quantique Erwin Schrödinger. Mais un seul état devient réalité lors d'une observation. Les autres probabilités ne se concrétisent-elles pas dans d'autres univers? Hugh Everett et d'autres physiciens l'ont supposé.
Il existerait alors, plusieurs univers parallèles ayant eu un passé commun, avant de diverger vers un autre possible. L'ancienne série télévisée américaine "Sliders", où les "héros" glissaient de monde en monde, s'est inspirée de cette idée de même que Philip Pullman dans sa trilogie.
"Ce monde, comme tous les autres univers, est né du résultat des probabilités", explique Lord Asriel à Lyra la jeune héroïne de "A la croisée des mondes", en évoquant les particules élémentaires.
"A un moment donné, plusieurs choses sont possibles, l'instant suivant, une seule se produit, et le reste n'existe pas. Sauf que, poursuit-il, d'autres mondes sont nés, dans lesquels ces autres choses se sont produites".
trou noir
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Les univers parallèles sont d'actualité
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Un trou noir attaque une galaxie
Des astronomes ont saisi pour la première fois le spectacle d'un jet de particules se dégageant d'un trou noir géant et frappant une galaxie voisine sur sa trajectoire, un phénomène susceptible d'endommager gravement l'atmosphère des planètes de la galaxie touchée.
"Nous avons déjà observé des jets produits par les trous noirs, mais c'est la première fois que nous en voyons un frapper une autre galaxie de cette manière", souligne dans un communiqué de la Nasa Dan Evans, chercheur au Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian à Cambridge, qui a dirigé l'étude.
> Voir l'animation sur le site de l'Internaute
"Ce jet pourrait causer toutes sortes de problèmes à la plus petite galaxie qu'il heurte", juge-t-il. Ces jets émanant des trous noirs produisent des niveaux élevés de radiation, qui, combinés à la vitesse des particules du jet - proche de la vitesse de la lumière - sont susceptibles d'endommager sévèrement l'atmosphère des planètes se trouvant sur le chemin du jet, par exemple en détruisant des couches d'ozone protectrices, explique la Nasa.
Le phénomène a été observé dans le système 3C321, qui contient deux galaxies en orbite autour de l'autre.
L'impact du jet de particules sur la galaxie voisine risque d'être d'autant plus substantiel que les deux galaxies en question sont très proches, éloignées de 20.000 années lumière seulement, soit la même distance qui sépare la Terre de la Voie Lactée, note la Nasa.
Source : AFP, Washington. -
Des centaines de trous noirs dans l'espace
Des centaines de trous noirs, objets supermassifs capables de dévorer des étoiles, ont été observés par une équipe internationale dans des galaxies existant lorsque l'univers avait à peine 3 à 4 milliards d'années, une découverte bousculant notre compréhension de son évolution.
Les astronomes, dont les conclusions sont à paraître dans la revue Astrophysical Journal du 10 novembre 2007, ont en fait observé des quasars, des sources de lumière extrêmement brillantes produites lorsque la poussière interstellaire s'engouffre dans un trou noir sous l'effet de son énorme gravité. Leur étude confirme les prévisions théoriques des astronomes, qui croyaient depuis de nombreuses années à l'existence d'une grande population de trous noirs actifs, sans les trouver.
La découverte de centaines de trous noirs dans les seules galaxies visées par cette équipe "implique qu'il y en avait des centaines de millions supplémentaires dans notre jeune univers, soit plus du double de ceux connus jusqu'à présent à cette distance", affirme dans un communiqué la Nasa, l'agence spatiale américaine.(...)
"Des trous noirs supermassifs en phase de croissance se trouvaient partout dans l'univers à ses débuts. Nous avions vu la partie émergée de l'iceberg, avant notre recherche. Maintenant, nous pouvons voir l'iceberg lui-même", s'est félicité (...) l'un des co-auteurs de l'étude, Mark Dickinson, de l'Observatoire national d'astronomie optique de Tucson (Arizona).
"Les quasars nouvellement détectés permettent de mieux comprendre la formation des galaxies dans l'Univers lointain", souligne le CNRS: par exemple, ils montrent que les galaxies forment leurs étoiles "en même temps que leur trou noir central grandit", jusqu'à ce que ce dernier absorbe toutes ces étoiles.(...)
"Auparavant, c'est comme si nous étudiions l'éléphant en portant un bandeau (sur les yeux), et nous ne savions pas exactement de quel animal il s'agissait. Maintenant, nous pouvons voir l'éléphant pour la première fois", s'émerveille un autre auteur de l'étude, David Elbaz, du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA).
Source : AFP (Paris) -
Des nouvelles des astres
Mercredi 20 décembre 2006
Une équipe internationale d'astronomes a pu, pour la première fois, assister "en direct" à toutes les étapes de l'agonie d'une étoile happée par un trou noir géant, ces concentrations de matière si massives que même la lumière ne parvient à s'en échapper.
Un événement comme celui-ci, capté par le satellite Galex (Galaxy Evolution Explorer) de la Nasa, ne se produit qu'une fois tous les 10 000 ans dans une galaxie normale (...). Les scientifiques suspectent qu'au centre de chaque galaxie est tapi un trou noir "supermassif". Certains sont actifs, accumulant la matière avoisinante et la portant à de très hautes températures, ce qui rend l'ensemble très brillant... jusqu'au moment où tout disparaît dans le trou noir.
D'autres sont dormants, comme celui dissimulé au coeur de notre Galaxie, la Voie lactée. Ces monstres n'émettent pas la moindre lumière et sont donc très difficiles à étudier, sauf aux très rares moments où ils avalent une étoile. C'est précisément ce qui s'est passé dans une galaxie anonyme de la constellation du Bouvier, à 4 milliards d'années lumières de la Terre.(...)
L'étoile s'est d'abord aplatie et étirée lorsque les effets de la gravité du trou noir, dont la masse est évaluée à plusieurs dizaines de millions de fois celle du Soleil, ont commencé à se faire sentir. A un moment donné, l'étoile s'est disloquée. Certains des morceaux d'étoiles vont tourner en spirale autour du trou noir et y plonger, en générant un sursaut brillant de lumière ultra-violette que Galex a pu détecter. Les chercheurs ont pu suivre cette agonie pendant deux ans, pour arriver à la phase finale de la digestion de l'étoile. (...)
Source : AFP, Paris.
Lundi 11 décembre 2006
Les amateurs d'astronomie ont pu observer le dimanche 10 décembre 2006 avant l'aube un phénomène rare, puisque les courses de trois planètes, Jupiter, Mercure et Mars, se sont trouvé si proches qu'il a été possible de les masquer toutes les trois à la fois avec son pouce.
C'est la première fois depuis 1925 que trois planètes ont été si proches les unes des autres dans le champ d'observation et une telle coïncidence ne devrait pas se reproduire avant 2053.
Les trois planètes sont distantes de centaines de millions de kilomètres, mais l'orbite de chacune de chacune d'entre elles autour du soleil en fait des voisines dans les ciels est-sud-est.
Source : AP, Floride. -
On a découvert un signal de haute énergie
Une équipe d'astronomes européens a annoncé la découverte d'un faisceau de très haute énergie venu de l'espace, qui balaie notre planète avec la régularité d'un phare, mais avec une intensité cent mille fois supérieure au signal le plus puissant observé jusqu'ici.
Ce rayonnement gamma est émis par un système binaire, appelé LS 5039, formé d'une étoile massive, vingt fois grosse comme notre Soleil, et d'un compagnon très compact, qui pourrait être un trou noir ou une étoile à neutrons. On connaît depuis les années 60 l'existence de signaux modulés provenant du fin fond de l'Univers : ils avaient fait croire pendant un temps à une tentative de communication de la part d'hypothétiques extraterrestres.Ces signaux sont généralement émis par des étoiles minuscules qui tournent très rapidement sur elles-mêmes, les "pulsars". Elles éjectent des flux de particules électromagnétiques par leurs pôles. Comme l'étoile tourne sur elle-même, ce faisceau d'énergie balaie l'espace comme le faisceau d'un gyrophare et peut être capté depuis la Terre avec une fréquence régulière.(...)
La science européenne a pu aussi se flatter d'un autre succès dans ce secteur, avec l'enregistrement d'une bouffée de rayonnements gamma, le 17 septembre 2006, avec le satellite Integral de l'Agence spatiale européenne. Ce phénomène, parmi les plus violents que connaît l'Univers, pourrait signaler la présence d'un trou noir en train de déchiqueter une étoile voisine.Source : Frédéric Garlan, AFP, Paris.