Si l'on en croit les scientifiques du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, l'agence spatiale américaine, le récent séisme de magnitude 8,8 au Chili aurait eu des effets sur l'axe de rotation de la Terre. La principale conséquence serait un très léger raccourcissement des jours.
D'après des calculs préliminaires, issus d'une simulation informatique, le séisme du 27 février 2010 pourrait avoir entraîné un décalage de huit centimètres de l'axe de rotation terrestre. Cela devrait provoquer un raccourcissement des jours de 1,26 microseconde, soit 1,26 millionième de seconde.
Le phénomène n'est pas inédit. Comme dans tous les séismes majeurs, la Terre peut changer sa vitesse de rotation. Sous l'effet du séisme, la circonférence de la terre rétrécit très légèrement. Le phénomène se retrouve lorsqu'une patineuse sur glace accélère sa rotation en fermant les bras et les rapprochant du corps. Très légère, cette accélération peut cependant être mesurée par satellite.
A titre d'exemple, le plus grand séisme du XXe siècle, d'une magnitude de 9,6 en 1960 au Chili, a fait diminuer la longueur du jour de huit microsecondes, selon une estimation des chercheurs. Reste que l'atmosphère (frottements, jeu des masses d'air) et les marées océaniques ont une influence bien plus importante sur la durée du jour.
Quant à l'axe de la Terre, il varie naturellement tout le temps, décrivant en gros, à l'échelle d'une année, un cercle d'une dizaine de mètres. Le petit déplacement subi par l'axe de la Terre à cause du séisme chilien, estimé à huit centimètres, est donc moins élevé que le mouvement naturel de la Terre. A ce mouvement mécanique s'ajoutent les mouvements des océans, des marées, l'influence de l'atmosphère, les éruptions volcaniques.
Pour provoquer un cataclysme et modifier réellement l'orbite terrestre, soulignent les sismologues, il faudrait une cause extérieure comme la collision avec un astéroïde.
Source : AP