Trouvé sur le site Big Picture de Boston.com cette photo du cratère Tenoumer en Mauritanie, prise par un satellite de la Nasa le 24 janvier 2008. D'une forme circulaire presque parfaite, le cratère mesure 1,9 kilomètre de large pour 100 mètres environ de profondeur. Il se situe dans une vaste plaine rocheuse très ancienne (des centaines de millions d'années avant que les dinosaures ne parcourent la Terre).
Les géologues contemporains ont longtemps débattu sur ce qui avait créé un tel cratère, certains d'entre eux favorisant l'hypothèse d'un volcan. Mais un examen plus complet de la structure a révélé que la lave la plus compacte du cratère provenait en fait de roches fondues à la suite d'un impact de météorite. (cliquer sur la photo pour l'agrandir).
désert
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Un cratère de météorite dans le Sahara
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Les dunes chantent aussi...
Après les icebergs (voir la note du 24 novembre 2005), ce sont les dunes qui chantent. Selon un article d'Isabel Parenthoen (AFP), ce chant rappelle le bourdonnement de moines tibétains.
Dans son laboratoire, le physicien Stéphane Douady recrée pour mieux l'étudier le "chant des dunes", mystérieux phénomène de la nature. "Seules quelques dizaines de dunes dans le monde chantent", principalement en Chine et sur le continent américain, raconte le chercheur du CNRS, responsable du laboratoire "Matières et systèmes complexes" à l'Université Paris-VII.Le physicien du CNRS a découvert le phénomène dans le sud-ouest marocain, où son équipe était allée étudier le déplacement des barkhanes, ces dunes en demi-lune, toutes de la même taille, qui forment sous l'effet des alizés un "fleuve de sable coulant jusqu'en Mauritanie, où elles retombent dans la mer". Déclenchée par les avalanches de sable, lorsque cèdent les congères sculptées sous l'effet du vent, cette étrange mélopée à très basse fréquence semble liée "à la nature et à la taille des grains", indique Stéphane Douady.
L'un des principes de la physique des milieux granulaires, la "dilatance de Reynolds", implique que tout changement de forme passe par une dilatation. Dans l'avalanche, les grains subissent une série d'oscillations, produisant une onde dont la fréquence est liée à la vitesse du mouvement.Mais ce mécanisme n'explique pas la puissance du son, souligne Stéphane Douady. Le chant des dunes peut atteindre en effet 100 décibels, la force d'un avertisseur de voiture. Pour l'équipe de Stéphane Douady, qui publie ses découvertes dans la prochaine édition des Physical Review Letters, l'impressionnante amplification est à mettre au compte d'une synchronisation de tous ces minuscules grains de sable.
Un défi pour ces physiciens fondamentaux. Ils ont établi que le taux d'humidité joue un rôle, ainsi que la forme des grains et "un vernis dont est recouvert chaque grain des dunes qui chantent", une sorte de dépôt d'argile et de calcite que les archéologues connaissent sous le nom de "glasure du désert".
Source : AFP, Paris.
Ecoutez le chant des dunes sur le site de Stéphane Douady.