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Science - Page 11

  • Mémoire : 100 000 décimales du nombre pi !

    Mercredi 4 octobre 2006

    medium_Lettre_pi.jpgUn Japonais de 60 ans a battu son propre record du monde de mémorisation du nombre pi en récitant publiquement pendant plus de 16 heures 100 000 décimales, ont annoncé les organisateurs de l'événement.

    Le nombre pi, qui comporte un nombre infini de décimales (3,1415926535...) est le rapport constant entre le périmètre d'un cercle et son diamètre.

    Akira Haraguchi était déjà détenteur du record mondial en la matière, qui était de 83.431 décimales. Sa nouvelle récitation a commencé à 9h le matin et s'est achevée, sans aucune erreur, la nuit suivante vers 1h30. L'épreuve s'est déroulée dans la salle de conférences de la mairie de Kisarazu, dans la banlieue est de Tokyo, sous le contrôle de fonctionnaires municipaux et avec une pause de dix minutes toutes les deux heures.

    "Il a une façon spéciale de se rappeler les décimales, en pensant à des noms qui accompagnent les séries de chiffres", a expliqué un employé municipal.

    "Je n'ai rien ressenti de sensationnel, j'ai juste vidé tout ce qu'il y avait dans ma mémoire", a commenté l'heureux détenteur du record.

    Source : AFP, Tokyo.

     

  • Les dunes chantent aussi...

    Après les icebergs (voir la note du 24 novembre 2005), ce sont les dunes qui chantent. Selon un article d'Isabel Parenthoen (AFP), ce chant rappelle le bourdonnement de moines tibétains.

    Dans son laboratoire, le physicien Stéphane Douady recrée pour mieux l'étudier le "chant des dunes", mystérieux phénomène de la nature. "Seules 
    quelques dizaines de dunes dans le monde chantent", principalement en Chine et sur le continent américain, raconte le chercheur du CNRS, responsable du laboratoire "Matières et systèmes complexes" à l'Université Paris-VII.

    Le physicien du CNRS a découvert le phénomène dans le sud-ouest marocain, où son équipe était allée étudier le déplacement des barkhanes, ces dunes en demi-lune, toutes de la même taille, qui forment sous l'effet des alizés un "fleuve de sable coulant jusqu'en Mauritanie, où elles retombent dans la mer". Déclenchée par les avalanches de sable, lorsque cèdent les congères sculptées sous l'effet du vent, cette étrange mélopée à très basse fréquence semble liée "à la nature et à la taille des grains", indique Stéphane Douady.

    L'un des principes de la physique des milieux granulaires, la "dilatance de Reynolds", implique que tout changement de forme passe par une dilatation. Dans l'avalanche, les grains subissent une série d'oscillations, produisant une onde dont la fréquence est liée à la vitesse du mouvement.

    Mais ce mécanisme n'explique pas la puissance du son, souligne Stéphane Douady. Le chant des dunes peut atteindre en effet 100 décibels, la force d'un avertisseur de voiture. Pour l'équipe de Stéphane Douady, qui publie ses découvertes dans la prochaine édition des Physical Review Letters, l'impressionnante amplification est à mettre au compte d'une synchronisation de tous ces minuscules grains de sable.

    Un défi pour ces physiciens fondamentaux. Ils ont établi que le taux d'humidité joue un rôle, ainsi que la forme des grains et "un vernis dont est recouvert chaque grain des dunes qui chantent", une sorte de dépôt d'argile et de calcite que les archéologues connaissent sous le nom de "glasure du désert".

    Source : AFP, Paris.

    Ecoutez le chant des dunes sur le site de Stéphane Douady.