Dimanche 8 janvier 2006
La "créature" a été aperçue le mois dernier dans une forêt parmi les plus denses au monde : haute de quatre mètres et velue comme un grand singe. Depuis, la traque au "yéti de Malaisie" ne connaît pas de répit.
Le mois dernier, des employés d'une ferme piscicole avaient affirmé avoir repéré trois "bêtes", deux adultes et un jeune, à la lisière de la réserve forestière de l'Etat de Johor.
Peu de crédit avait alors été accordé à ces déclarations jusqu'à ce qu'un indigène de l'ethnie des Orang Asli, reconnue pour sa connaissance de la jungle, a assuré lui aussi avoir aperçu la bête mythique.
"Il a vu une créature velue et de couleur brune grande d'environ quatre mètres", raconte Hashim Yusoff, directeur des parcs nationaux de Johor. "Elle n'était pas agressive mais l'Orang Asli, très surpris, s'est enfui".
"Mon sentiment personnel est qu'il pourrait s'agir de ce que nous appelons en Malaisie les "mawas"..., une sorte de primate... Mais nous ne nions pas la découverte", ajoute-t-il, rappelant que les Orang Asli "ne savent pas mentir".
"Nous devons trouver la preuve et nous devons le faire de manière scientifique", lance-t-il.
Voilà donc l'ensemble des autorités de l'environnement lancées dans une traque destinée à vérifier si la Malaisie a son équivalent du yéti himalayen ou du "bigfoot" nord-américain.
Johor abrite une des jungles les plus denses au monde et les rumeurs de nouvelles "créatures" se font régulièrement jour. L'ancien zoologiste Amlir Ayat a récemment raconté comment il avait failli, il y a cinq ans, retrouver la trace d'un "bigfoot" que des villageois affirmaient avoir tué par balles. "La créature était tombée sur le sol dans un grand bruit sourd. Les villageois avaient décampé, avant de revenir et de découvrir que la bête était bel et bien morte", a-t-il raconté au quotidien New Straits Times.
M. Amlir n'avait été prévenu de la prise qu'un an plus tard. Arrivé sur les lieux, il a découvert que l'endroit avait été victime de la déforestation. "Toute preuve avait été effacée".
Source : Hazlin Hassan, AOL.fr
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Mars abrite probablement des bactéries terrestres "endormies"
Jeudi 5 janvier 2006
Des bactéries terrestres ont probablement été acheminées involontairement sur Mars par des engins d'exploration, mais vu les conditions climatiques sur la planète rouge, elles ne peuvent qu'avoir été détruites ou se trouver dans un état dormant, soulignent les experts. Il n'y a en tout cas aucune preuve que de tels micro-organismes vivent sur Mars.
"Les agences spatiales américaines et européennes ont pris grand soin de stériliser les engins d'exploration envoyés vers Mars, mais on ne peut jamais stériliser de manière à ce qu'il ne reste plus une seule bactérie", a expliqué à l'Associated Press l'exobiologiste André Brack, du Centre de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans.
"La condition minimale requise pour que la vie puisse se développer c'est la présence d'eau liquide, ce qui n'est pas le cas en principe à la surface de Mars, où en plus les conditions climatiques sont très dures", rappelle M. Brack.
La présence de micro-organismes terrestres pourrait compliquer la recherche d'une vie extraterrestre dans le cas où l'on trouverait des bactéries martiennes qui ressembleraient à s'y méprendre à leurs cousines terrestres. "On se bat pour que les agences spatiales prennent un maximum de précautions. c'est de l'écologie planétaire", souligne M. Brack.
Mais André Debus, chargé de mission à la protection planétaire au Centre national d'études spatiales (CNES), relativise le risque que les recherches d'une vie martienne puissent être perturbées par cette contamination. Il estime à un milliard le nombre de bactéries terrestres acheminées sur Mars. "Un milliard, c'est presque le nombre de bactéries qu'on expulse lorsqu'on éternue une fois. C'est très peu de chose par rapport aux 144 millions de kilomètres carrés de Mars."
Source: AP, Paris. -
Charon dévoilé
Mercredi 4 janvier 2006
La lune la plus distante du système solaire, Charon, est un astre de glace et de roches probablement dépourvu d'atmosphère, contrairement à la planète Pluton autour de laquelle elle orbite, selon deux études publiés dans le magazine scientifique britannique Nature.
Cette meilleure compréhension de Charon a été permise par l'observation d'un phénomène rarissime: le passage de l'astre devant une étoile. En observant cette mini-éclipse de différents endroits de la Terre, il a été possible de calculer le diamètre de cette lune et, de là, son volume et sa densité.La moisson a été particulièrement riche parce que "l'ombre" de Charon a été projetée - c'était en juillet 2005 - sur le centre de l'Argentine et du Chili, une région désertique où sont concentrés de nombreux observatoires internationaux.
Charon, qui a été découverte en 1978, présente donc une densité de 1,71, assez proche de celle de Pluton, encore évaluée assez grossièrement entre 1,8 et 2,1. La densité de la Terre est pour sa part de 5,5 (eau = 1).
"Ces chiffres sont compatibles avec une composition de 55% à 60% de roches, le reste étant composé de glace", souligne Bruno Sicardy, astronome à l'observatoire de Paris Meudon, auteur principal de l'une des deux études. Son équipe a calculé à 1 207 kilomètres le diamètre de Charon. Ce résultat est pratiquement identiques à celui de l'équipe concurrente du MIT (Massachusetts Institute of Technology) : 1 212 km.
Pluton fait 2300 km de diamètre. Le faible écart de taille entre les deux astres est unique dans le système solaire et fait dire à certains astronomes qu'il existe un "système" Pluton-Charon, d'autant que le satellite tourne à très faible distance de sa planète-mère (20 000 km). La masse de Charon représente 1/8ème de celle de Pluton, alors que celle de notre Lune fait 1/100ème de celle de la Terre, souligne M. Sicardy.
Il est désormais presque certain que Charon ne présente pas d'atmosphère: "nous n'avons rien détecté", indique M.Sicardy en estimant: "si Charon devait avoir une atmosphère, celle-ci serait au maximum de 100 à 200 fois plus tenue que celle de Pluton", le plus petit corps connu du système solaire à disposer d'une atmosphère.
Source : AFP, Paris.