Mercredi 13 septembre 2006
Les phénomènes climatiques extrêmes - canicules meurtrières ou pluies diluviennes - constatés en été au cours des dernières années en Europe continentale, pourraient devenir monnaie courante d'ici la fin du siècle, selon une nouvelle étude.
Le climat chaud et sec des pays riverains de la Méditerranée pourrait ainsi remonter vers le nord de l'Europe, estiment les auteurs suisses de ces travaux publiés dans l'hebdomadaire scientifique britannique Nature.
Cette évolution pourrait avoir "un effet positif mécanique" sur le centre et l'est de l'Europe et entraîner ces régions dans un cercle vicieux, avec une évaporation plus importante du sol et une augmentation de l'humidité dégagée par la végétation suite à la hausse des températures.
Dans les régions humides, l'air chaud devrait ainsi contribuer à alimenter le cycle des précipitations, augmentant le risque d'inondations.
Par contre, dans les régions affectées par un climat plus sec, l'humidité du sol et des plantes sera évacuée plus rapidement, limitant de plus en plus les possibilités de rafraîchissement de l'atmosphère, et accentuant les canicules.
Ce processus sera d'autant plus complexe que la végétation sera elle-même modifiée par le réchauffement climatique, les forêts de feuillus laissant progressivement la place à des plantes adaptées à un climat chaud et sec, ce qui affectera les échanges d'air humide avec l'atmosphère. (...)
Cette étude (...) montre en particulier que cette évolution sera caractérisée par des vagues de chaleur plus fréquentes et confirme également que les phénomènes climatiques - canicules ou déluges - seront très variables d'une année à l'autre. (...)
Source : AFP, Paris.
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