L'homme est très sélectif dans ses choix : les espèces en voie de disparition les plus laides sont les moins considérées. Ce qui contredit le fameux dicton selon lequel il n'y a pas que le physique qui compte...
D’après une étude menée par des chercheurs en Afrique du Sud, les espèces dont on se préoccupe le plus sont les plus attrayantes ou les plus impressionnantes, comme par exemple les ours et les panthères, au détriment des grenouilles ou des lamantins.
Ainsi, entre 1994 et 2008, le lamantin n’a fait l’objet que de quatorze études en Afrique du Sud alors que l’adorable suricate a été au centre de plus de 100 études sur la même période. De même, les grands mammifères menacés ont été 500 fois plus étudiés que les amphibiens dans la même situation. Les plus appréciés sont les chimpanzés et les léopards.
Ce n'est peut-être pas un hasard si les symboles des associations de protection des animaux sont bien souvent des grands mammifères (le panda du WWF par exemple). Il est donc grand temps de s'occuper aussi des espaces menacées peu gâtées par la nature.