Jeudi 10 novembre 2005
D'ici la fin du 21ème siècle, l'été caniculaire de 2003 sera presque devenu une norme, les hivers seront plus humides dans la moitié nord mais on ne skiera plus guère dans les montagnes françaises, préviennent les experts.
Les deux scénarios les plus extrêmes des climatologues envisagent à cette date pour la France une hausse de la température moyenne de 2 à 2,5 degrés Celsius pour le plus optimiste et de 3 à 3,5°C pour le plus pessimiste (par rapport à l'année de référence 1990), dans les deux cas beaucoup plus marquée en été qu'en hiver.
Cette évolution est énorme si l'on considère qu'à la dernière période glaciaire il y a 20 000 ans, avec cinq degrés de moins sur la Terre, la banquise recouvrait l'Europe.
La France ne sera ni épargnée ni particulièrement exposée au réchauffement climatique, mais ses régions sud, comme tout le pourtour méditerranéen, courront des risques accrus de sécheresse et, par conséquent, d'incendies.
"Quand on parle de réchauffement climatique, c'est tout un ensemble : la végétation change, les dates des vendanges ont été été pratiquement déplacées d'un mois en un siècle... Il existe toute une série d'indices probants, même sans thermomètre", prévient le climatologue Jean Jouzel, représentant français au bureau du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais).
En 2001, le dernier rapport de ce groupe d'experts de l'ONU prévoyait une augmentation moyenne planétaire de 1,4 à 5,8 degrés en 2100 par rapport à 1990, selon les scénarios.
Source : AFP, Paris.