Mardi 30 août 2005
Le trou d'ozone de l'Antarctique s'est élargi de façon spectaculaire en août, il continue à le faire et pourrait atteindre son maximum pour l'année en septembre, selon des observations du satellite d'environnement européen Envisat, a annoncé l'ESA (l'Agence Spatiale Européenne) mardi.
Envisat a été témoin, depuis la mi-août, d'une augmentation de l'ordre de 10 millions de kilomètres carrés du trou d'ozone, soit la superficie de l'Europe. Il n'a été supérieur en dimension qu'en 1996 et 2000, précise l'ESA.
Le spectromètre SCIAMACHY d'Envisat, conçu pour mesurer l'abondance de certains constituants atmosphériques dans la troposphère et la stratosphère, permet un suivi régulier des niveaux d'ozone à l'échelle de la planète et compile une base de données qui remontera jusqu'au milieu des années 90.
Il étudie le trou d'ozone au plan de la taille et de la durée, afin de jeter les bases d'un système de prévision dans le cadre d'un protocole de surveillance baptisé Promote, qui regroupe 30 partenaires de 11 pays.
Le service Promote stipule que les résultats obtenus par le satellite sont combinés aux données météorologiques et simulations de vents et sont utilisés par l'organisation mondiale de Méteorologie (OMM) pour établir et actualiser son Bulletin Ozone de l'Antarctique.
La couche d'ozone de la stratosphère protège la vie sur Terre du danger des rayons ultraviolets (UV). Elle est menacée par la présence de certaines substances chimiques dans l'atmosphère telles que la chlorine émanant de polluants dus à l'activité humaine comme les chlorofluorocarbones (composés contenant du carbone ainsi que du fluor et du chlore) appelés CFC.
Bannis par le protocole de Montréal en 1987, ils étaient auparavant largement utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs. Les CFC sont inertes, mais les rayons UV en altitude dans l'atmosphère les décomposent. Une seule molécule de chlorine peut détruire des milliers de molécule d'ozone.
Source : AFP, Paris.